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Hervé Bazin

Hervé Bazin

 

Hervé Bazin
Activité(s) Écrivain
Poète
Naissance 17 avril 1911
Angers, France
Décès 17 février 1996 (à 84 ans)
Angers, France
Langue d'écriture français

 

 

Biographie[modifier]

Hervé Bazin naît au sein d'une famille bourgeoise. Il s'oppose à une mère autoritaire et sèche. Il fugue plusieurs fois pendant son adolescence et refuse l'enseignement catholique en droit qu'on lui impose et, l'année de ses vingt ans, il rompt avec sa famille.

Il passe son enfance dans le Maine-et-Loire, à Marans. Il entre en pensionnat puis part en faculté de lettres à la Sorbonne. Malgré les souvenirs douloureux que lui évoquent les murs du Pâtis, manoir de ses parents, il reste toute sa vie très attaché à sa région natale, où il situe bon nombre de ses romans.

Il commence par exercer de nombreux petits boulots et écrire de la poésie, une première quinzaine d'années, sans éclats. À noter tout de même la création d'une revue poétique en 1946, La Coquille (huit volumes seulement), et l'obtention du prix Apollinaire pour Jour, son premier recueil de poèmes, suivi d'À la poursuite d'Iris en 1948.

Sur le conseil de Paul Valéry, il se détourne de la poésie pour se consacrer à la prose.

Les rapports conflictuels qu'il a eus avec sa mère pendant son enfance lui inspirent le roman Vipère au poing en 1948, où est narrée la relation de haine entre Folcoche (surnom résultant de la contraction de « folle » et « cochonne »), une mère sèche et cruelle, constamment à la recherche de nouveaux moyens d'oppression et de brimade (voir par exemple l'histoire de la fourchette), et ses enfants, dont, en premier lieu, le narrateur, Jean Rezeau, surnommé Brasse-Bouillon. Maurice Nadeau apprécie ces « Atrides en gilet de flanelle », selon l'expression d'Hervé Bazin. Ce roman connait un immense succès après-guerre et est suivi de nombreux autres qui décrivent, avec un certain naturalisme et un art du portrait psychologique, les mœurs de son époque. D'autres romans ont comme héros les personnages de Vipère au poing : La mort du petit cheval et Cri de la chouette.

En 1950, il participe avec d’autres écrivains comme Marcelle Auclair, Jacques Audiberti, Émile Danoën, Maurice Druon et André Maurois, au numéro de la revue de Lucie Faure, La Nef, intitulé « L’Amour est à réinventer ».

En 1970, il publie Les Bienheureux de La Désolation, un récit racontant une histoire vraie, celle des 264 habitants de l'Île Tristan da Cunha, une île britannique isolée au milieu de l'Atlantique Sud (l'île de la Désolation est l'autre nom de Tristan da Cunha), qui furent rapatriés en Angleterre à la suite de l'éruption du volcan de l'île en 1961. Le roman relate le choc des cultures qui attendait les habitants de Tristan à leur arrivée en Angleterre.

Hervé Bazin est considéré comme « un romancier de la famille », thème central de tous ses romans. Il a écrit également des nouvelles et des essais, comme Ce que je crois en 1977.

Membre de l'Académie Goncourt en 1960, il est élu au couvert de Francis Carco. Il en devient président en 1973. Jorge Semprún lui succède à son tour, tandis que la présidence est confiée à François Nourissier.

Politiquement, Hervé Bazin a appartenu au Mouvement de la Paix, en relation avec le parti communiste dont il était proche. Il a d'ailleurs soutenu en France les époux Rosenberg durant leur procès. Il obtint le prix Lénine en 1980, ce qui fit dire plaisamment à Roger Peyrefitte : « Hervé Bazin avait deux prix qui faisaient pendant : le prix Lénine de la Paix et le prix de l'Humour noir1 »

Manuscrits[modifier]

En 1995, au cours d'un déménagement, Hervé Bazin avait déposé ses manuscrits et sa correspondance aux archives municipales de la ville de Nancy, déjà en possession du fonds desfrères Goncourt, originaires de la ville. Après sa mort, suite à un imbroglio juridique, les six enfants de ses premiers mariages ont obtenu, contre l'avis de sa dernière épouse et de son dernier fils (10 ans), la vente de ce fonds à l'hôtel Drouot, le 29 octobre 2004. Aidée par les collectivités locales, la bibliothèque universitaire d'Angers a réussi à préempter la quasi-totalité de ce patrimoine, soit 22 manuscrits et près de 9 000 lettres, remis à la disposition des chercheurs. Il manque celui de Vipère au poing, vendu par l'auteur dans les années 1960 et celui des Bienheureux de la désolation, recueilli par son fils Dominique le jour de la vente.

Citations[modifier]

Principaux romans[modifier]

Liens externes[modifier]

Notes et références[modifier]

 

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