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Spécial Noël Beaux Livres : Harems, entre mythe et réalité

Harems, entre mythe et réalitéAltan Gokalp

  • Beau livre (relié). Paru en 11/2008
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Le harem, lieu mystérieux qui véhicule son cortège de fantasmes... Entre prison, jardin d'Eden et lupanar, la vision qu'en offrent les Orientalistes, restés aux portes de l'enceinte sacrée, appartient à l'imaginaire occidental : un univers clos dans lequel des femmes lascives offertes et des esclaves soumises mènent une existence entièrement vouée à la satisfaction des désirs de leur maître.

Au-delà de cette image d'Epinal, l'institution du harem, des gynécées des pharaons de la Haute-Egypte au zennana mahal des princes indiens, cache une structure organisée et codifiée qui trouve sa forme la plus aboutie au coeur de l'Empire ottoman. Au temps de sa grandeur, Topkapi, le harem du Grand Turc, comptait plus d'un millier de femmes, évoluant au centre d'un système destiné à assurer la continuité de la dynastie. Un monde complexe, strictement hiérarchisé, où se tissent intrigues meurtrières, luttes de pouvoir et rivalités, où des femmes, entrées comme simples esclaves, gravissent tous les échelons jusqu'à régenter l'Empire.

Entre mythe et réalité, Altan Gokalp nous invite à plonger dans les eaux troubles d'un lieu à nul autre pareil et lève le voile sur ces femmes, odalisques, mères, épouses ou concubines, qui, dans le secret de l'alcôve, continuent de nous fasciner.

Altan Gokalp est directeur de recherche au CNRS, anthropologue et spécialiste du monde turc et ottoman, de la culture et des traditions musulmanes, auxquels il consacré de très nombreux articles. Il est l'auteur du Livre de Dede Korkut, paru aux éditions Gallimard.

Extrait du livre :
Un harem, des harems

Harem : un mot qui a un sens probablement dans toutes les langues, à travers l'espace et le temps. C'est un concept universel, toutes cultures et civilisations comprises : une fascination, des pratiques, des règles pour mettre de l'ordre dans l'univers des rêves. Un fantasme absolu de désir, d'imaginaire et de symbolique dont la réalité nous échappe. Mythe ou légende ? 
Les mythes nous renvoient à l'origine des choses ou des pratiques ; les légendes tressent les récits qui relèvent à la fois de l'histoire et des mythes. De la reine Sémiramis à la danse des sept voiles de Salomé ; de la Schéhérazade des Mille et Une Nuits au monumental Rêve dans le pavillon rouge chinois de Cao Xueqin - désignant le gynécée, le rouge étant la couleur «de l'intérieur et du bonheur» -, on trouve sous toutes les latitudes et en tout temps ce temple de la domination masculine que représentent le harem et ses avatars.
Le harem du palais de Topkapi, à Istanbul, à la «pointe du Sérail», fait certainement partie de ces «lieux numineux» chers à Georges Dumézil : des lieux «habités», «investis» par un esprit, par la mémoire d'un autre temps à jamais disparu. Observez la longue file d'attente qui bat la semelle tous les jours (sauf le mardi, jour de fermeture mais aussi jour néfaste à Istanbul, fatal depuis la chute de Constantinople). Paradoxe... Paradoxe aussi est de constater qu'en ces temps où les féminismes tentent de tracer leurs voies, la grande majorité des visiteurs soit des femmes. Secrets et mystères : est-ce ce qui fascine et excite les esprits ?

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